My father has zero intellectual insecurities... It has never crossed his mind to be concerned that the world thinks he’s an idiot. He’s not in that game. So if he doesn’t understand something, he just asks you. He doesn’t care if he sounds foolish. He will ask the most obvious question without any sort of concern about it... So he asks lots and lots of dumb, in the best sense of that word, questions. He’ll say to someone, ‘I don’t understand. Explain that to me.’ He’ll just keep asking questions until he gets it right, and I grew up listening to him do this in every conceivable setting. If my father had met Bernie Madoff, he would never have invested money with him because he would have said, ‘I don’t understand’ a hundred times. ‘I don’t understand how that works’, in this kind of dumb, slow voice. ‘I don’t understand, sir. What is going on?’
— Malcolm Gladwell
Je dois faire un aveu.
Il y a des mots que j’ai entendus des centaines de fois et dont j’ai jamais su ce qu’ils signifiaient.
J’ai une idée de ce qu’ils veulent dire, je sais dans quel contexte ils font sens et je peux les utiliser sans que personne ne réalise la supercherie.
Mais si tu me demandes de les définir, attends-toi à un grand silence suivi d’une explication approximative.
Jusqu’à présent, ma stratégie était de survivre en priant pour que personne ne s’en rende compte.
Puis je suis tombé sur la citation de Malcom Gladwell que j’ai mise en introduction.
Au lieu de reconnaître que je ne comprenais pas quelque chose et de demander jusqu’à comprendre, je préférais faire semblant - pour ne pas passer pour un idiot - même quand ça voulait dire que je ne comprendrais pas.
Et du coup, je suis l’idiot qui ne comprend toujours pas des années après.
C’est l’heure de rectifier ça. Aujourd’hui, je vais prendre ma voix la plus bête possible et demander en boucle jusqu’à ce je comprenne. Et ça commence par ces mots.
Pression
Bon, cet article ça va être en bonne partie moi qui révèle que j’ai fait prépa mais qu’il y a plein de termes que j’ai pas pigé. Par exemple, la pression.
Imagine que tu es un savant du 17e siècle et que tu as remarqué que dans un tube rempli à 80% de liquide, il reste toujours un espace vide en haut. Comme tu fais partie de la noblesse, tu peux faire ce que tu veux de tes journées et tu décides de les dédier à comprendre ce phénomène (comme on le ferait tous).
C’est ce qu’a fait Blaise Pascal et il a trouvé que c’est l’air extérieur qui appuie sur le tube ce qui empêche le liquide de prendre tout l’espace.
Il a même envoyé son beau-frère faire une randonnée pour mesurer la colonne d’espace vide en fonction de l’altitude prouvant ainsi que la force exercée par l’air est moins grande en altitude.
(apparemment, Blaise Pascal n’a pas fait la randonnée lui-même parce qu’il avait des problèmes de santé, mouais)
(même si à cette époque, il n’avait que 25 ans)
(putain je viens de réaliser qu’il avait que 25 ans quand il a découvert un phénomène physique majeur ce boss, je l’excuse pour la randonnée)
Ce que Blaise Pascal a découvert, c’est la pression. La pression est la force exercée perpendiculairement sur une surface. Souvent on parle de pression atmosphérique (force exercée par l’air) ou de pression sous-marine (force exercée par l’eau) mais ça peut être une force exercée par n’importe quoi, par exemple toi qui essaye d’enfoncer un clou dans un mur. Dans tous les cas, la pression désigne la force perpendiculaire exercée sur la surface.
À noter que j’ai dit perpendiculaire et pas verticale. Dans l’exemple de la pression atmosphérique et sous-marine, il se trouve que la force est verticale mais c’est pas toujours le cas. Quand tu enfonces un clou dans le mur, tu exerces une pression sur le mur et elle est horizontale. En revanche, cette pression est bien perpendiculaire à la surface (ici le mur).
Pourquoi est-ce qu’on parle de pression et pas juste de force perpendiculaire ?
Déjà parce que donner un nom spécifique, c’est quand même vachement plus cool. Ensuite, parce que la pression n’est pas juste une force mais une force exercée par unité de surface (oui je sais c’est le genre de phrase où tu commences à décrocher).
Pourquoi on s’embête à définir la pression comme une force par unité de surface plutôt que simplement comme une force perpendiculaire ?
C’est l’un des trucs que je détestais en prépa - je ne comprenais jamais pourquoi on m’emmerdait avec des grandeurs par unité de surface. Vous pouvez pas faire des grandeurs simples comme tout le monde ? Qui a envie de s’emmerder avec des N/m² ?
Mais en fait, quand tu y réfléchis +2s, ça fait sens.
Parce que si tu exerces la même force sur une petite ou sur une grande surface, le résultat ne sera pas le même. Si tu places ta main sur un mur et que tu tapes dessus de toutes tes forces, le mur s’en fiche et tu te fais mal. En revanche, si tu places un clou dans le mur et que tu tapes dessus de toutes tes forces, le clou s’enfonce dans le mur. Dans les deux cas, tu as mis la même force, ce qui change, c’est sa surface d’application. Elle est des milliers de fois plus petite dans le cas du clou et donc la pression est des milliers de fois plus grande.
C’est pas suffisant de savoir quelle force s’applique, il faut savoir sur quelle surface elle s’applique pour décrire son effet.
D’où l’intérêt de calculer la force par unité de surface.
D’où la pression.
Il y a aussi une explication thermodynamique de la pression mais on va l’ignorer et finir en regardant un C’est pas sorcier à la place:
Anticyclone
Je refuse de croire que je suis le seul à n’avoir jamais compris ce qu’était un anticyclone.
Ça ressemble à une tornade sur la carte de la météo mais ça a l’air sans danger vu que la présentatrice météo ne s’inquiète pas alors que y’en a toutes les semaines.
Je me doute bien que le terme “anti” devant doit vouloir dire que c’est l’inverse d’un cyclone. Mais bon, si ça veut juste dire que la tornade tourne à l’envers, je trouve pas ça beaucoup plus rassurant.
Mais en fait, rien à voir.
Dans l’atmosphère1, il arrive qu’il y ait une zone où de l’air s’accumule au sol. Par exemple, il y a un courant d’air qui descend. Quand l’air s’accumule, ça augmente la pression au sol.
(c’est là qu’on est content d’avoir pris la peine de savoir ce qu’était la pression juste avant)
C’est ça un anticyclone. C’est une zone de l’atmosphère où la pression est plus élevée que son voisinage.
On fait toute une histoire des anticyclones parce qu’ils jouent sur la météo.
Puisque l’air est comprimé, la température augmente ce qui empêche la condensation et donc la formation de nuages. Aussi, dans un anticyclone, la pression est plus forte au centre donc l’air se dirige du milieu vers les bords ce qui empêche d’autant plus l’air de s’élever pour créer des nuages. Résultat, la pluie et les orages ne peuvent pas apparaître. Il n’y a pas non plus de vents forts donc l’air ne se renouvelle pas.
Tout ça fait qu’un anticyclone va “figer” la météo. En été, l’absence de nuages et de vents permet à la chaleur de s’accumuler au sol ce qui provoque une canicule. En hiver, c’est l’air froid qui va s’accumuler et être bloqué ce qui provoque des gelées et un froid persistant.
Il y a des endroits où des anticyclones apparaissent régulièrement. Par exemple, dans l’océan Atlantique, proche du Portugal, il y a une zone dont la configuration est propice à l’apparition d’un anticyclone et on lui a trouvé un petit nom : l’anticyclone des Açores.
On appelle ça un anticyclone semi-permanent parce qu’il réapparaît régulièrement au même endroit.
(ne me demandez pas pourquoi le mot semi-permanent existe, je sais que ça n’a aucun sens, c’est comme dire semi-invincible, mais bon, on va faire semble pour ne pas vexer les météorologues)
C’est super tout ça mais quel est le lien avec les cyclones ?
Pour le coup, ça porte bien son nom parce qu’un anticyclone est vraiment l’inverse d’un cyclone. Et il tourne vraiment dans l’autre sens.
Un cyclone est une zone où la pression est plus basse qu’aux alentours. Ça produit l’effet inverse que pour un anticyclone : l’air monte (formation de nuages) et se dirige vers le centre. Là où l’anticyclone provoque un temps dégagé (cool), le cyclone amène la tempête (pas cool).
Cyclone vs tornade vs typhon vs ouragan
En écrivant la partie sur le cyclone, j’ai subtilement parlé de tornade à un moment comme si je savais ce que je disais.
C’était du bluff.
Aucune idée de la différence.
D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, aucune idée de la différence entre un cyclone, une tornade, un typhon et un ouragan. Je les interchange tous en partant du principe que ce sont tous des mauvaises nouvelles.
Bon on a vu avec la section précédente que cette photo ne montre pas un cyclone. Un cyclone est un phénomène commun, qui amène du mauvais temps mais rien de catastrophique.
Et c’est pareil pour le typhon et l’ouragan. En fait, ces trois termes désignent la même chose, c’est juste la localisation qui change :
J’étais inquiété par les cyclones quand j’étais petit et que je regardais la météo parce que je les confondais avec des tornades.
Une tornade est une colonne d’air très fine qui part du sol et remonte vers un nuage. Elle se déplace et dure entre quelques minutes à une heure. C’est elle qui peut faire des dégâts terribles sur son passage.
C’est un phénomène différent des cyclones, qui touche une zone beaucoup plus restreinte (encore heureux) mais qui peut apparaître n’importe où (ah top).
Par exemple, il y a des tornades en France :
On n’en entend pas beaucoup parler parce que la plupart sont de faible intensité.
Comme pour l’échelle Richter pour les tremblements de terre, il existe l’échelle de Fujita pour les tornades. Les tornades les plus faibles sont les EF0 et les plus violentes les EF5.
Depuis qu’on recense les tornades en France, il n’y a eu que deux tornades EF5 : en 1845 et en 1967.
En revanche, il y a certains endroits sur Terre où il est fréquent d’avoir des tornades violentes notamment le Midwest aux Etats-Unis.
Virus vs bactérie
Je sais que dans les deux cas, ce sont des saloperies.
Mais dans ma définition approximative, les bactéries sont des petites saloperies2 qui se multiplient et que tu tues avec des antibiotiques tandis que les virus sont des très petites saloperies qui se baladent dans l’air et que tu tues avec un vaccin.
En faisant mes recherches, je me suis rendu compte que si tu veux vraiment comprendre ce sujet, il faut entrer dans les détails techniques - ce qui veut dire que je me sentais inculte alors que j’avais probablement la même connaissance que n’importe qui.
Il me manquait quand même quelques infos :
Dans les deux cas, bactéries et virus infectent un être vivant et se multiplient. La différence est que la bactérie est plus grosse et vivante tandis que le virus est plus petit et … bon c’est pas clair s’il est vivant ou pas. Personne ne s’accorde et j’ai vu certains scientifiques qualifier les virus de “non-vivants” - ils font probablement partie du même un fan club d’oxymores que les météorologues qui parlaient de cyclones semi-permanents.
On entend beaucoup parler des bactéries et des virus parce qu’ils provoquent des maladies.
Pour faire simple :
une bactérie entre dans le corps puis libère des toxines tout en se multipliant. Ce sont ces toxines + la réaction immunitaire du corps qui sont responsables de la maladie.
un virus entre dans le corps, se fixe à des cellules et les détournent pour qu’elles travaillent pour lui. Au lieu de s’occuper de leurs fonctions normales, ces cellules vont produire d’autres virus et finir par mourir. Le système immunitaire se rend compte que certaines cellules sont passées à l’ennemi et les attaque. C’est la mort d’un grand nombre de cellules qui déclenche les symptômes de la maladie.
Dans les deux cas, il y a une différence entre le microbe (bactérie ou virus) et la maladie qu’il provoque. Par exemple, le tétanos (maladie) est provoqué par Clostridium tetani (bactérie) tandis que le sida (maladie) est provoqué par le VIH (virus).
Les maladies bactériennes les plus connues sont le tétanos, la peste, la salmonellose et le choléra.
Les maladies virales les plus connues sont le sida, la rage, la variole et le Covid.
Je me trompais en pensant que les vaccins étaient uniquement contre les virus. Tu peux aussi te vacciner contre certaines bactéries - ce qui fait sens parce qu’on se vaccine bien contre le tétanos. Tu as besoin de vaccins pour certaines bactéries qui sont trop dangereuses et pour lesquelles les antibiotiques ne suffiraient pas.
Courant alternatif vs continu
Si un professeur m’avait demandé la différence entre courant alternatif et courant continu pendant une colle de physique en prépa, je suis presque certain que j’aurais fait un malaise. J’ai jamais réussi à comprendre cette histoire de courant.
Ce qui est une honte.
Parce que non seulement la différence n’est pas difficile à comprendre mais en plus, derrière les principes physiques, il y a une histoire incroyable. C’est l’un des conflits scientifiques le plus scandaleux au monde. Il a même un nom : la guerre des courants.
Vers 1880, l’américain Thomas Edison a développé un système pour distribuer de l’électricité à grande échelle. Ce système était basé sur le courant continu.
Petite parenthèse pour expliquer comment fonctionne un courant électrique :
Tous les objets possèdent un potentiel électrique qui est lié à leur nombre d’électrons. Si tu compares deux objets, celui qui a le moins d’électrons a un potentiel plus élevé que celui qui en a plus.
La différence de potentiel entre deux points est ce qu’on appelle la tension. La tension veut dire que si ces deux points sont reliés par un matériau qui conduit l'électricité, ça créera un courant allant du point au potentiel élevé vers le point au potentiel faible3. Plus l'écart entre les potentiels est élevé, plus la tension est forte et plus le courant électrique qui traverse le matériau est fort.
C’est comme avec un barrage. Le lac en haut du barrage a une altitude (potentiel gravitationnel) plus élevé que le lac en bas du barrage. La différence d’altitude est équivalent à une tension. Si tu ouvres les vannes du barrage, l’eau s’écoule du lac en altitude vers le lac en contrebas, il y a un courant. La puissance de ce courant dépend de la différence d’altitude entre les deux lacs.
C’est pareil en électricité mais au lieu de parler de potentiel gravitationnel, on parle de potentiel électrique et au lieu de parler d’eau, on parle d’électrons. Mais c’est pas un hasard si on utilise le même mot pour désigner le courant d’une rivière et le courant électrique. Dans les deux cas, ça désigne le mouvement de plein de particules dans une direction.
Bref, pour revenir à Thomas Edison, il était fan du courant continu i.e. d’un courant électrique où la tension est constante. Il a construit tout son business autour de ça, déposé tout un tas de brevets et fait construire le premier réseau électrique au monde à New York en 1882.
L’entreprise d’Edison - Edison General Electric Company - a vite grandi et fondé des filiales en Europe dont une à Budapest. L’un des employés de cette filiale était un jeune inventeur serbe du nom de Nicolas Tesla, qui avait depuis quelques années l’envie de créer un moteur à courant alternatif.
On a vu qu’un courant continu veut juste dire qu’il y a deux points avec des potentiels différents et que cette différence de potentiels (tension) fait se déplacer les électrons ce qui provoque un courant électrique. La tension est constante et les électrons se déplacent toujours dans la même direction.
Mais il se trouve que tu n’as pas besoin que les électrons se déplacent beaucoup pour créer un courant. Il suffit que les électrons se déplacent un tout petit peu dans la même direction au même moment.
L’idée du courant alternatif est de faire varier la tension très rapidement (par exemple, 50Hz i.e. 50 fois par seconde). De cette façon, les électrons changent constamment de direction et ne bougent quasiment pas. Ils ne font qu’osciller. Au lieu d’avoir un flux d’électrons qui se déplacent, on a une chaîne d’électrons qui oscillent. Et ça crée quand même un courant électrique.
Quand Tesla envisage d’inventer un système sur le courant continu, personne ne pense que c’est possible parce qu’à ce moment, tous les systèmes électriques sont basés sur le courant continu - notamment à cause d’Edison.
Mais Tesla est convaincu que le courant alternatif est le futur parce qu’il permettrait de régler le plus gros problème du courant continu : son transport.
Quand on transporte de l'électricité à travers un câble, il y a des pertes. Avec le système d’Edison, les pertes sont tellement importantes que les centrales électriques doivent être juste à côté des maisons qu’elles alimentent (2~3 km) - ce qui fait qu’il faut mettre des centrales partout.
Or, il se trouve que plus le courant est élevé et plus les pertes sont élevées. Pour limiter les pertes, la solution serait de transporter l’électricité avec le courant le plus faible possible. C’est faisable en théorie mais ça pose un autre problème : si tu diminues le courant électrique, tu diminues aussi la puissance électrique que tu délivres à la fin, à moins que tu compenses avec une tension super élevée.
C’est là, le cœur du débat entre courant alternatif et courant continu.
Parce que tu ne peux pas délivrer un courant électrique à très haute tension chez des particuliers - une seule étincelle et tu crames tous tes clients.
Du coup, Thomas Edison a abandonné cette idée et construit des centrales électriques à courant continu partout.
Mais Nicolas Tesla a une autre idée : tu transportes le courant électrique à très haute tension puis tu utilises un transformateur pour baisser la tension à l’arrivée chez les particuliers. De cette façon, tu peux placer des centrales loin des maisons, transporter le courant électrique sur des kilomètres via des lignes hautes tensions, avoir très peu de pertes et quand même délivrer un courant à la bonne tension à l’arrivée grâce au transformateur.
Sauf que… révélation… les transformateurs ne fonctionnent que pour le courant alternatif.
Donc, quand son employé serbe inconnu est venu dire à Edison que son système qui l’avait rendu riche et célèbre était en fait nul, et qu’il fallait tout remplacer par du courant alternatif pour arrêter de construire des centrales partout comme des idiots, Edison a été mature, compréhensif et a accepté sans broncher pour le bien de l’Humanité.
C’est faux, il lui a dit que c’était impossible puis à cherché à saboter ses recherches.
C’est ça la guerre des courants. D’un côté, le génie Nicolas Tesla avec son courant alternatif qui est convaincu que c’est le futur. De l’autre, l’homme d’affaires Thomas Edison avec son courant continu, qui est convaincu que le courant alternatif n’est PAS le futur mais qui a quand même un peu peur que ce le soit et donc qui fait tout pour saboter Tesla.
Il en a fait des sales coups.
Alors que Tesla travaillait encore pour Edison, ce dernier lui avait demandé de travailler sur les générateurs à courant continu. Il lui avait promis que s’il parvenait à les améliorer - ce qui était un travail titanesque - il lui donnerait 50 000 dollars. Après un an de travail, Tesla y est parvenu. Mais quand il est venu récupérer sa prime, Edison a refusé de lui donner et a prétexté que c’était une blague.
C’est ce qui a poussé Tesla à démissionner pour travailler sur le courant alternatif. Il s’est associé avec un industriel du nom de Westinghouse pour développer sa propre technologie.
C’est là que la guerre des courants a vraiment commencé. Le courant alternatif a rapidement gagné des parts de marché parce qu’il était plus pratique à transporter. Edison a riposté en cherchant à salir la réputation du courant alternatif en le faisant passer pour dangereux.
Pour ça, il a fait des démonstrations publiques où des animaux étaient électrocutés avec du courant alternatif. Le plus connu est un éléphant appelé Topsy qui a été condamné à mort à cause de son comportement violent. Edison a filmé son exécution (la vidéo existe encore) et sorti le film un an plus tard.
Comme électrocuter des animaux vivants n’étaient pas assez choquant pour Edison, il a cherché à électrocuter des êtres humains. C’est comme ça qu’il a fini par forcer auprès du gouvernement pour créer la première chaise électrique avec du courant alternatif.
Un bonhomme charmant cet Edison.

Au final, malgré les tentatives d’Edison, le courant alternatif était tellement supérieur techniquement qu’il a fini par être adopté par tout le monde. D’ailleurs, on utilise presque que ça aujourd’hui.
Niveau vie privée en revanche, la fin est moins satisfaisante.
Même si Tesla a gagné la guerre des courants, il s’en est mal tiré. Il était plus concentré sur ses inventions que sur l’entreprenariat, il a vendu des brevets pour une fraction de ce qu’ils valaient, s’est fait piquer plein d’inventions et a fini ses jours dans l’anonymat.
Au contraire, Thomas Edison s’est bien remis de la guerre des courants. Il a continué son travail et son entreprise a fusionné avec une autre pour devenir General Electric qui est toujours l’une des plus grandes entreprises américaines de nos jours.
Et comment ne pas finir cet article sur la pire anecdote de la fin de vie de Tesla :
En 1917, on annonça à Tesla, devenu pauvre, qu’il allait recevoir la médaille Edison de l’American Institute of Electrical Engineers. Il refusa. « Vous me proposez, dit-il, de m’honorer avec une médaille que je vais épingler sur ma veste et qui va me servir à me pavaner pendant une heure devant les membres de votre institut. Vous voudriez décorer mon corps et continuer à laisser dépérir mon esprit et les fruits de sa créativité, faute de reconnaître leur valeur : pourtant c’est en grande partie grâce à eux que votre institut existe. »
— Power, Robert Greene
Au cas-où, l’atmosphère c’est la couche de gaz qui entoure une planète. Sur une planète rocheuse comme la Terre, c’est ce qui sépare la surface de la planète et l’espace.
Il y a aussi des bactéries sympas comme celles qui vivent dans l’estomac et qui aident à la digestion.
En réalité, les électrons (qui sont des charges négatives) se déplacent du potentiel faible (là où il y a plein d’électrons) au potentiel élevée (là où il y en peu). Mais par convention, le courant va toujours du potentiel élevé vers le potentiel faible. Les physiciens ont décidé que les électrons compliquaient trop les choses avec leur charge négative et ont décidé de les ignorer. C’est pour ça qu’on fait tous comme s’il y avait des charges positives qui allaient de la borne + à la borne - (au lieu d’assumer que ce sont des charges négatives qui vont de la borne - à la borne +).